Home 2013 1 novembre EU. ESTERO FRANCIA. I PRESIDENTI DELLE UNIVERSITÀ LAMENTANO DI NON POTER FAR FRONTE AGLI IMPEGNI FINANZIARI IMPOSTI DALLO STATO
FRANCIA. I PRESIDENTI DELLE UNIVERSITÀ LAMENTANO DI NON POTER FAR FRONTE AGLI IMPEGNI FINANZIARI IMPOSTI DALLO STATO PDF Stampa E-mail

C'est devenu un rituel d'automne, depuis le passage à l'autonomie financière des universités, en 2009: le ton monte très haut dans la discussion entre leurs présidents et le ministère de l'enseignement supérieur au sujet de leur dotation annuelle. L'enveloppe globale, pour 2014, est de 12,128 milliards d'euros, en progression de 0,9 % par rapport à 2013 et de 2,7 % sur deux ans. Dans plusieurs campus, des motions sont adoptées en conseil d'administration, dénonçant, comme en Lorraine, à Paris-XIII, Paris-I- Panthéon- Sorbonne ou à l'université du Maine, l'austérité imposée. Le 17 octobre, lors d'une assemblée plénière de la Conférence des présidents d'université (CPU), dix-sept d'entre eux, plutôt proches du syndicat majoritaire Snesup, proposaient une motion en forme d'alerte sur " l'état très dégradé des finances qui pousse un grand nombre d'universités à mettre en place des plans de rigueur sans précédent ".
Le ton vif du texte n'a pas permis qu'il soit adopté par l'assemblée. Mais la motion devrait être votée sous une forme plus policée, lors du bureau prévu jeudi 24 octobre. Pour les présidents d'université, le compte n'y est pas : l'Etat ne compense, à leur avis, pas assez le transfert des charges qu'il leur impose, ne serait-ce que le papier pour imprimer les bulletins de paye, désormais à leur charge..." Une foule de petites décisions que l'Etat prend ne sont ainsi pas financées, dans des budgets très tendus ", juge Anne Fraïsse, présidente de Montpellier-III, qui a ouvert les hostilités contre sa tutelle dès septembre, en brandissant la menace de fermer son antenne de Béziers, pour cause de déficit." Le décideur doit être le payeur, c'est-à-dire que chaque fois que l'Etat prend une décision, améliore les salaires des professeurs, alourdit les cotisations sociales des fonctionnaires, exonère les boursiers de frais d'inscription, il doit le compenser", martèle Jean-Loup Salzmann, président de la CPU et de Paris-XIII, elle-même en déficit, en 2012, de 7,5 millions d'euros, ce qui lui vaut de se retrouver sous la tutelle du rectorat. Les dirigeants des universités prennent peu à peu conscience que le passage à l'autonomie, qui leur a notamment confié, depuis 2009, la gestion des salaires de tous les personnels, coûte beaucoup plus cher que prévu.
L'autonomie s'est pourtant accompagnée de moyens supplémentaires, notamment en postes, mais ces ressources, souvent absorbées par la superstructure, n'ont pas toujours été mis au service des étudiants ou de les missions d'enseignement.
(Fonte: I. L.-R., Le Monde 25-10-2013)