Home 2015 8 luglio UE. ESTERO FRANCIA. RIFORMA DEL POLITECNICO: UNA "RIVOLUZIONE"
FRANCIA. RIFORMA DEL POLITECNICO: UNA "RIVOLUZIONE" PDF Stampa E-mail

«Révolution.» Le mot est de Jean-Yves Le Drian. Le ministre de la défense a lancé, samedi 6 juin, la réforme de Polytechnique par un discours prononcé sur le campus de l'école militaire d'ingénieurs. Je partage, a-t-il dit, une bonne partie des recommandations» formulées par Bernard Attali, conseiller maître honoraire à la Cour des comptes, dans un rapport révélé par Le Monde vendredi 5 juin. Polytechnique est un «immense atout» pour le pays, a dit M. Le Drian. L'«enjeu» est de «faire en sorte que dans cinq, dix, quinze ans, nous continuions d'avoir des industriels capables de fabriquer des équipements au meilleur niveau, avec des ingénieurs de tout premier plan». Or, pour le ministre, «l'école est bousculée». Et «son rang dans certains classements internationaux témoigne des dangers qui la menacent : trop limitée en taille, trop peu visible à l'international». Va donc pour la «révolution». Pour peser, l'école doit se regrouper avec les dix grandes écoles scientifiques de l'université Paris-Saclay au sein d'une nouvelle «Ecole polytechnique de Paris», ainsi que le suggère M. Attali. Cela doit «être étudié rapidement», a dit M. Le Drian. Elle doit également «attirer les meilleurs talents» et «quadrupler, à terme, le nombre d'élèves internationaux du cycle ingénieur». Ils deviendraient 400, soit autant que les Français. Le ministre a également insisté sur la diversité sociale, reprenant des idées de M. Attali: créer un internat de la réussite réservé aux boursiers, mais aussi tripler les recrutements universitaires (les faisant passer de 18 à 50). Les propositions les plus audacieuses du rapport Attali seront bel et bien étudiées: l'ouverture d'un accès après le bac, l'alternance ou la fin du classement sur lequel repose aujourd'hui le recrutement par l'Etat de 70 polytechniciens sur 400. Une seule d'entre elles fait tiquer le ministre de la défense: la suppression de la solde des élèves (goo euros par mois). «Je suis plutôt circonspect», a confié M. Le Drian. Mais, dit-il, l'idée pourrait cependant être «retenue». (Fonte: B. Floch, Le Monde 09-06-15)